LE SITE DES NEUF PIERRES

Partez à la découverte de ce lieu mystique et mystérieux, le petit Stonehenge du Lot-et-Garonne !

Et retrouvez sur YouTube l'épisode Contes et Légendes du Sud Ouest consacré au site de Las Naou Peyros !

Pour écouter c'est ici : Las Naou Peyros expliqué aux enfants et aux plus grands

(Pour vous y rendre : depuis le bourg de Réaup-Lisse, prendre direction route de Durance puis tourner à gauche direction Arx, toujours tout droit, longez le parc photovoltaïque, puis prendre à gauche direction Meylan, à 20m sur votre gauche vous avez un petit chemin entre le parc photovoltaïque et une plantation de pins, prendre ce chemin sur 100m et vous verrez le panneau d'indication)

Las Naou Peyros (Les Neuf Pierres) est une construction mégalithique située sur la commune de Réaup-Lisse.

Connu de longue date mais irrémédiablement endommagé depuis la fin du XIXe, cet édifice mégalithique, dont le type est incertain, était peut-être un cromlech, le seul connu dans le département du Lot-et-Garonne.

La première mention de ce monument date de 1587. Au XIXe, le vicomte de Métivier explique que ce toponyme vient du fait que l'édifice est constitué de neuf grandes pierres dressées de manière non contiguë. Selon lui, le site est connu comme ayant été un cimetière et fait l'objet d'une vénération populaire. En 1842, dans l'ouvrage de Ducourneau La Guyenne historique et monumentale, il est représenté par une lithographie où apparaissent neuf pierres dressées en cercle. Selon l'abbé Barrère de Mézin, en 1855, des pierres du monument sont réemployées dans la construction d'une maison proche.

En 1911, C. Bastard signale qu'il ne reste plus que deux pierres renversées surmontant un petit tumulus dépassant du sol à environ 1 m de hauteur. C. Bastard y entreprend des fouilles et met au jour des ossements humains et quelques fragments de silex et des tessons de poteries noires. Son contemporain, A. Barthalès y recueille à son tour le même type de matériel et mentionne explicitement qu'il existe une pierre dressée au centre du monument.

En 1910, L. Lagarrigue, instituteur de la commune, signale y avoir entrepris de fouilles et y avoir trouvé un squelette entier placé en décubitus longitudinal dorsal, la tête orientée à l'ouest. Le squelette était entouré d'un vase à fond plat côté gauche et d'une bille d'ocre côté droit. Lagarrigue mentionne à son tour que huit des neuf monolithes d'origine furent réutilisés pour la construction d'une maison vers 1850 ; la neuvième, demeurée en place, étant placée au centre de l'édifice.

En 1930, l'abbé V. Donis décide de restaurer l'édifice, dont il ne reste qu'un seul monolithe en calcaire. Les travaux permettent de retrouver les éléments de calage et les emplacements des anciens menhirs qui, après restauration, sont signalés par de petites bornes de ciment. L'ensemble dessine un ovale de 9,70 m de long pour 6,60 m de large. Les travaux de l'abbé Donis révèle aussi une petite murette de pierres sèches de 0,60 m de haut sur 0,70 m de large qui reliait en arc de cercle trois monolithes. Le matériel archéologique est complété avec de nouveaux ossements humains et tessons de poterie.

Au XIXe, Las Naou Peyros est identifié comme un cromlech mais les multiples fouilles, qui y ont été entreprises, ont tellement modifié les vestiges du monument que toute nouvelle tentative d'interprétation semble hasardeuse. Les descriptions s'accordent sur le nombre de monolithes constituant l'édifice, mais deux auteurs, au début du XXe, mentionnent explicitement que l'une de ces pierres était dressée au centre du cercle et non comme élément de son périmètre.

En Nouvelle-Aquitaine, les cromlechs sont rares, seuls deux autres monuments de ce type ont été mentionnés (Landiras en Gironde et Larrivière dans les Landes). La découverte de nombreux ossements humains, dont un squelette placé au centre de l'édifice, peut aussi plaider pour une construction funéraire à part entière, d'une période plus tardive, sans exclure pour autant qu'il ne s'agisse d'une réutilisation ultérieure à des fins funéraires d'un édifice préexistant dont l'usage originel était tout autre.

(extrait de Wikipédia)